Expo Gabriel Orozco au Centre Pompidou : Un jeune artiste occulté par les grandes rétrospectives surmédiatisées !

Le MNAM réserve à cette exposition la petite galerie sud, en mezzanine, très accessible ;  Il est vrai que la scènographie  ne permet pas de bien voir les oeuvres posées sur des tréteaux comme dans un atelier ! Je suis tout à fait d’accord avec les critiques exprimées à ce sujet sur d’autres blogs, tels Osskoor et Artplacritique.  Il est interdit de s’approcher des tables de présentation ; toutes les 2 minutes, un gardien rappelle à  l’ordre un curieux insatisfait  : « Madame ! Monsieur ! Il ne faut pas s’approcher ! » – assez frustrant et désagréable – J’ai lu ensuite qu’il s’agit d’une performence d’acteurs, déguisés en policiers mexicains. Bon, je n’avais même pas remarqué ce détail ! En plus, il n’y a pas de cartels, et le visiteur doit chercher le titre des oeuvres sur le dépliant remis à l’entrée.

Gabriel Orozco, La DS, 1993

  Cette confusion est regrettable, car cet artiste mexicain de 42 ans, pratiquant une grande diversité de médiums, mérite d’être mieux connu.  Vous ne pouvez pas manquer La DS des années  soixante-dix, reconfigurée, si étroite qu’elle n’a plus qu’une place à l’avant et une à l’arrière. Elle est toute drôle !

 

 

My Hands are my Heart, 1991

Les petites sculptures en terre cuite, posées sur les tréeaux sont très imaginatives. Elles recherchent parfois un parallèle entre différents organes du corps humain. Vous pouvez voir My Hands are My Heart, posée sur la table, comme dans l’atelier. Mais, regardez au mur ! Gabriel Orozco a pris deux photographies : 1) celle des mains pressant une boule  d’argile, positionnées au niveau du coeur de l’homme torse nu ; 2) celle des mains ouvertes, présentant la sculpture en forme de coeur gardant l’empreinte du corps de l’artiste.

 

 

Samouraï Tree, 2006

Gabriel Orozco réalise également des compositions géométriques à partir de disques de dimensions variées, divisés en deux parties, latéralement ou verticalement, formant des sortes d’arbres généalogiques. Samouraï Tree en est un brillant exemple.Quelle créativité, n’est-ce pas ! Alors, même si la présentation des oeuvres n’est pas des plus réussies, il serait dommage de manquer l’occasion de découvrir cet artiste. Jusqu’au 3 janvier 2011 !

 

A propos Françoise Delaire

historienne de l'art
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